Poésie | 978-2-9516848-0-0, 23 €
« Depuis que l’édition de 1966 des Chansons d’amour par
Moshé Lazar est épuisée, il est devenu quasi acrobatique, même en bibliothèque, de trouver l’œuvre de
Bernart de Ventadorn pour la lire dans le texte avec les commentaires et apparats critiques convenables.
C’est pourquoi, après avoir révélé au public français l’Introduction à Bernart de Ventadorn de Carl
Appel, qui attendait à Leipzig depuis 1916, il ne restait plus à Carrefour Ventadour qu’à lancer ses
filets sur l’édition intégrale des Cansos. La bienveillante autorisation du professeur Moshé Lazar nous
est venue de Los Angeles en même temps que Geneviève Brunel-Lobrichon, dont nous avions admiré le livre
sur les troubadours, acceptait de fournir à l’ouvrage un “ Pré-texte ” où Bernart est campé sur la scène
de son temps, et particulièrement dans ses relations avec la reine Aliénor, parangon de la Femme au XIIe
s.
« A la saveur linguistique de l’original, à l’analyse textuelle qu’aident à approfondir l’introduction,
les notes et le glossaire de Moshé Lazar, s’ajoute donc ici une mise en situation historique dont la
justesse incite à risquer un grand plongeon dans l’imaginaire. Le lecteur saura compléter l’aventure par
l’écoute musicale des ensembles vocaux et instrumentaux qui, dans le monde entier, interprètent avec
passion et naturel ces partitions médiévales souvent énigmatiques et les rendent aussi présentes à notre
sensibilité que si nous étions contemporains de Bernart. Ce sont ces musiciens, inspirés par la lyrique
et la mystique du trobar, qui viennent faire chaque année la joie de nos estivales ventadoriennes.
Carrefour Ventadour remercie cordialement tous ceux – État, Région Limousin, programme européen Leader
et amis souscripteurs – qui se sont joints à lui pour écouter à nouveau souffler sur Ventadour l’esprit
de poésie. »
Luc de Goustine
Essai | 978-2-9516848-3-5, 23 €
Le romaniste berlinois Carl Appel, venu visiter Ventadour
quelques mois avant que n'éclate la Grande Guerre, publie à Leipzig en 1915 la première édition des
chansons de Bernart, à une heure où, même entre savants, écrit-il, les ponts sont rompus et « la
civilisation européenne semble, au lieu de l'amour, s'enivrer de haine et de sang... »
Quoique né sur ce fond tragique, l'original allemand de Carl Appel n'a cessé de servir d’introduction
secrète à Bernart et à nourrir les recherches sur sa vie et ses chansons. Il était donc temps de rendre
ce texte fondamental accessible au lecteur francophone et occitan.
S'il ne précède plus ici, comme il y a un siècle, les poésies complètes du troubadour, c'est qu'en 1966,
Moshé Lazar en a publié une édition critique vite épuisée, qui fait encore autorité. Ces Chansons
d'amour de Bernard de Ventadour, ont été rééditées par Carrefour Ventadour en 2001 avec un stimulant
« Pré-texte » de Geneviève Brunel-Lobrichon.
Si bien qu’à présent, de l'Introduction d'Appel aux oeuvres du grand troubadour, la voie est tracée pour
la redécouverte de celui qu'Yves Rouquette surnomme si justement dans sa postface « Ventadorn European
Superstar », la plus brillante étoile de la poésie et de l'art d'aimer au XIIe siècle.
Essai | 978-2-9516848-8-1, 18 €
L’ouvrage de Alois Richard Nykl, Hispano-arabic poetry
and its relations with the old provençal troubadours, paru à Baltimore (J.H. Furst, 1946), réimprimé par
Slatkine Reprints (Genève, 1974, 416 p.), reste à notre connaissance la contribution la plus fouillée
sur la question des influences orientales sur les premiers troubadours. Le caractère touffu et
ultra-érudit de cet essai explique qu’il soit demeuré dans le domaine des références universitaires sans
faire l’objet de traductions. Cependant, l’intérêt pour le sujet n’ayant cessé de croître - pour
culminer avec certains « heurts de civilisation » de brûlante actualité – aucun autre ouvrage n’étant
venu le supplanter, nous est apparue la nécessité, voire l’urgence d’en communiquer la substance à un
plus large public.
L’œuvre se compose d’une introduction d’histoire générale sur la conquête arabo-berbère de la péninsule
ibérique suivie de la Reconquista chrétienne (711-1492), avec un plan rapproché sur la civilisation des
Omeyades entre 736 et 1031. L’auteur étudie ensuite la production poétique arabe des ères successives :
émirat et califat (736-1020), XIe siècle, période des Almoravides (1095-1149), des Almohades (1149-1248)
et de Grenade (1248-1492). Son VIIe et dernier chapitre aborde le vif de notre sujet : « Les relations
entre la poésie hispano-arabe et celle des premiers troubadours d’Aquitaine ».
Album | Culture et Patrimoine 2014 | 978-2-911167-85-0, 18 €
La somme de connaissances puisée dans l’expérience des chantiers de fouilles et de la cristallisation du site, conjuguée avec les repères historiques et littéraires les plus récents sont ici rassemblés pour présenter Ventadour, son château en ruine, sa prestigieuse lignée et son héritage lyrique des trobadours. Un livre de fond, élégamment illustré, à la fois scientifique et ouvert à tout lecteur amateur de ce patrimoine émouvant.
Album | 978-2-916622-03-3, 19 €
Ce que les ruines nous apprennent ne concerne pas que le passé ; leur inachèvement nous révèle. Les photos argentiques de Jean-Christophe Mathias, prises au fil des saisons sur le site de Ventadour, ont inspiré un album où l’écrivain esquisse sa philosophie des ruines... Voici que la beauté des vues reconstitue à sa manière l'un des mille chemins de Ventadour empruntés par chaque habitant et visiteur, du XIIe siècle jusqu’au jourd'hui. A chacun a été renvoyé l'écho et l’ardente actualité de sa propre vie… Oui, l'empreinte de Ventadour est poétique : elle vient non seulement en réponse aux questions sur la beauté du verbe et de la mélodie au service de l'amour : elle est ces questions même, elle les traduit en paysage. L'amour est-il un art ? Y a-t-il un art d'aimer ? Offrons-nous ensemble cette belle excursion poétique.
Cahier 2007 | Trobada de Ventadorn 2006 | 978-2-9528332-3-3, 12 €
Fondateur reconnu du trobar clus, Marcabru avait en même temps l’étoffe du prédicateur ; ce qu’on devine en lisant nombre de ses poèmes, c’est sa figure austère et désabusée, son attitude toujours un peu exaltée, le doigt levé, le regard inquisiteur : car ses paroles et ses fortes images ne pouvaient manquer d’impressionner les mauvaises consciences des petits ou des grands pécheurs à l’écoute. L’amour courtois est une source d’immoralité ; le relâchement des mœurs favorise l’abâtardissement de la noblesse et de la race. Des peines horribles attendent, en enfer, les âmes des libertins et des femmes dissolues. Misogyne, conservateur, moraliste, il met au service de sa poésie un considérable patrimoine de stéréotypes puisés à la rhétorique et à la Bible. Toujours percutant, souvent obscène, son discours possède une merveilleuse efficacité, que l’on s’efforcera d’illustrer à l’aide de quelques échantillons tirés de son œuvre. Introduction de Maurizio Perugi, Université de Genève, à sa contribution « Marcabru, le prédicateur et le poète »
Cahier 2008 | 978-2-916622-01-9, 14 €
Cahier 2009 | Trobada de Hautefort 2009 | 978-2-916622-02-6, 15 €
Va-t-en guerre ou chevalier servant ? Le maître de Hautefort a convié en son domaine ceux qui cherchent la clé de son impétueux personnage. Deux journées pour puiser aux sources actuelles du savoir quant à l’homme et au troubadour - l’un des plus talentueux du XIIe siècle - en échangeant questions, intuitions et conclusions avec douze universitaires et écrivains de la mouvance occitane internationale. Le soir, trois collegas de Bertran de Born cantador ont accordé voix et instruments pour une interprétation inédite de ses sirventès et cansons… Car, si ce n’est la seule clé de Bertran, la fin’amor est à la clé de toute création ou trobar.
Cahier 2010 | Trobada d'Uzerche 2010 | 978-2-916622-04-0, 18 €
Gaucelm Faidit occupe une place importante dans l’histoire de la poésie médiévale : son œuvre nous a été conservée par de nombreux chansonniers et comporte une bonne soixantaine de pièces de genres divers - où la chanson d’amour domine nettement - dont pas moins de quatorze mélodies nous sont parvenues. Gaucelm était un créateur remarquable, et nous nous proposons de le montrer à travers l’évocation des nombreuses imitations qu’il a suscitées et des expériences formelles auxquelles il s’est livré afin de rivaliser avec les autres troubadours, trouvant dans cette émulation l’occasion de briller, tant aux yeux de ses collègues et de la société courtoise qu’à ceux des femmes qu’il aimait. Dominique Billy, professeur de Linguistique française et romane, Université de Toulouse-Le Mirail.
Cahier 2011 | Trobada de Blaye 2011 | 978-2-916622-05-7, 18 €
La renommée de ce troubadour le précède. Jamais négligée depuis le XIIe siècle, son œuvre brève a fasciné des poètes, allemands et anglais, entre autres. Quant à sa vida, elle est aussi légendaire que ses poèmes et inspire aux artistes d’inépuisables variations romanesques, dramatiques ou lyriques. Or qui était Jaufre Rudel ? A quelle époque au juste a-t-il vécu ? La mémoire archéologique de Blaye et les recherches des historiens viennent à notre aide. Certes, on salue en lui le grand voyageur, l’esthéticien raffiné et le cantaire, même si ses musiques sont peu conservées… Mais, malgré la simplicité de langage qu’on lui connaît, on n’esquive pas le débat sur ses poèmes ni sur le thème de l’amor de lonh, qui eut une résonance immédiate chez ses contemporains et lui vaut une gloire pathétique et éternelle. P. Ricketts et L. de Goustine
Cahier 2012 | Trobada de Riberac 2012 | 978-2-916622-07-1, 18 €
Sans aucun doute le plus international parmi les troubadours, Arnaut Daniel s'est de bonne heure intégré à la littérature européenne grâce à l'appréciation de Dante et de Pétrarque. L'invention de la sextine lui a par la suite assuré une place de premier rang au sein du pétrarquisme européen. Lorsque, en 1893, Ugo Angelo Canello, l'élève italien de Friedrich Diez, réussit pour la première fois à établir sur des bases scientifiques le texte des dix-huit poèmes qui nous ont été transmis, sa renommée connut un regain éclatant grâce à Ezra Pound et surtout à T. S. Eliot. Quant au siècle passé, il suffira de rappeler qu'un courant de la littérature brésilienne, le concretismo, se réclame directement de son œuvre. Maurizio Perugi, Université de Genève (Suisse)
Cahier 2013 | 978-2-916622-07-1, 18 €
“ L’interprétation courante de la lyrique des troubadours donne ces poètes pour les chantres élégants de l’amour dit « courtois » : amour sensuel pour une belle et noble dame - appelée midons “mon seigneur”, domna, amor (féminin en langue d’oc) ou simplement elha, lieis - que la « sociologie de la fin’amor » a identifié à l’épouse du seigneur féodal, convoitée par les jeunes chevaliers célibataires vivant au château en attente d’un fief. Cet amour adultère aspirant en vain à la possession (« paradoxe amoureux » de Leo Spitzer), traduirait donc, selon l’hypothèse élaborée en particulier par Erich Köhler, la sublimation des pulsions sexuelles (en même temps que des tensions socio-économiques entre haute aristocratie et petite noblesse) qui hantaient ces jeunes mâles inquiets et frustrés. Mais les choses ne sont pas si simples. Il faut interpréter la lyrique médiévale à la lumière de la culture d’une époque dominée par la pensée symbolique et par l’exégèse allégorique de la Bible. La polysémie de l’Écriture devient ainsi, bien avant Dante et Pétrarque – grands connaisseurs des vulgares eloquentes occitans – le modèle par excellence de la poésie vulgaire. Une relecture attentive de la lyrique des troubadours amène à découvrir dans ces textes une profondeur de pensée, une variété d’intérêts (même politiques), un jeu ambigu et subtil d’allusions de nature à changer radicalement notre perception de la poésie amoureuse médiévale.
Cahier 2015 | 978-2-916622-11-8, 20 €
« Lo coms de Peitieus si fo uns (…) dels majors trichadors de dompnas (…). Et anet lonc temps per lo mon per enganar las domnas. » Guillaume IX d’Aquitaine, « l’un des plus grands trompeurs de dames », qui « s’en fut longtemps par le monde pour abuser les dames » : telle est la représentation que la postérité littéraire, des vidas jusqu’au roman de Joufroi de Poitiers, a principalement retenue du premier troubadour lyrique. A l’opposé, certains critiques modernes comme Charles Camproux ou Mario Casella ont vu en Guillaume IX le premier représentant d’une conception très éthérée et complètement désincarnée de la fin’amor. Un retour sur l’œuvre du troubadour permettra de mieux comprendre les raisons de ces lectures contradictoires et montrera que son discours sur l’amour, apparemment multiforme, peut être considéré comme la matrice de la diversité de la conception troubadouresque ultérieure de l’amour. La fin’amor n’a rien de figé : l’œuvre de Guilhem IX déjoue par anticipation toute tentative de systématisation du processus et de l’imaginaire amoureux. Valérie Fasseur, Université de Pau et des Pays de l’Adour, CESCM
Cahier 2017 | 978-2-916622-14-9, 18 €
Né en Limousin, Bemart de Ventadom est « le troubadour le plus lyrique du XIIe siècle et l’un des plus grands poètes de l’amour de tous les temps ». Ainsi le définit Moshe Lazar, en tête de l’édition des Chansons d’amour. Son œuvre conservée nous est connue par quarante-quatre poèmes, essentiellement des cansos, dont dix-huit avec musique notée. Si son image d’éternelle jeunesse et d’amoureux transi ont pu inspirer le cliché du troubadour moyenâgeux, la présente trobada en aura brisé la mièvrerie : ce maître en séduction est aussi un incomparable virtuose dans la création des motifs spirituels et formels, qui forgeront, au-delà de la lyrique médiévale, l’art poétique occidental. La création, chez lui simultanée, de la musique et des vers à fait surgir des harmonies nouvelles. A quelles sources populaires a puisé ce poète de cour, et de quel Limousin au coeur d’une Aquitaine en mutation Bernard prit-il son essor vers la reine Aliénor, puis les Plantagenet et les comtes de Toulouse ? Question toujours actuelle, qu’en est-il pour lui du sens de la « courtoisie » ? Est-ce une mondanité nouvelle ou un amour sublime, sinon toujours sublimé ? Quelle parole lui donne forme ? Bernard nous parle-t-il encore d’amour aujourd’hui ? pour finir, laissons des poètes divaguer sur le livre que tient sur son gisant de Fontevraud la reine Aliénor : contient-il, avec ou sans musique (qui le sait ?), une canso à jamais inouïe de Bernart de Ventadorn ? Luc de Goustine, président de Carrefour Ventadour..
Cahier 2018 | 978-2-916622-15-6, 29 €
L’Elucidari de las proprietatz de totas res naturals, est la traduction occitane du De proprietatibus rerum de Barthélémy l'Anglais, franciscain natif d’Angleterre ayant étudié la théologie à Paris avant de partir pour l’Allemagne. La copie occitane de ce manuscrit (seul exemplaire connu - Paris, Bibliothèque Sainte-Geneviève, ms. 1029) rédigé à l’origine en latin est commandée par la cour de Béarn alors que son jeune comte, futur Gaston Fébus, n’est âgé que d’une dizaine d’années. C’est la mère de ce dernier, Aliénor de Comminges, alors chargée d’assurer une quasi régence depuis la mort de Gaston II en 1343, qui semble être la commanditaire de cette traduction. De plus, la présence en tête du manuscrit d’un poème dédié au jeune prince, évidement absent de la version latine et le mettant en scène à la rencontre de l'allégorie de la Sagesse laisse penser que ce texte devait participer à l’éducation du comte et le préparer l’exercice du pouvoir. À l'exception du poème qui le précède, la traduction occitane de l’Elucidari est une compilation à caractère encyclopédique de l’ensemble des connaissances jugées essentielles au XIVe siècle. En 295 feuillets, l’Elucidari propose une hiérarchisation des « éléments de la Création » depuis Dieu et les anges jusqu’aux animaux et aux couleurs en passant par les êtres humains. À visée didactique, au-delà de son aspect documentaire, l’Elucidari est un témoignage précieux de la diffusion du savoir par la langue vernaculaire au XIVe siècle. Contrairement à l’autre grand manuscrit commandé par la cour des comtes de Foix, la Chirurgie d’Albucasis, le De proprietatibus rerum dont est issu l’Elucidari connaît un nombre important de traductions manuscrites dans diverses langues d’Europe comme le français, l’anglais, le néerlandais ou l’italien, témoignant de l’intérêt important que revêt le savoir dans les cours européennes du XIVe siècle.
Cahier 2018 | 978-2-916622-13-2, 24 €
Après son essai sur Les troubadours et la Sagesse, Lucia Lazzerini, professeur honoraire à l’Université de Florence, a dédié son second ouvrage en français à une enquête littéraire originale, et particulièrement chère à nos amis de culture occitane, puisqu’elle relie des figures marquantes de la Femme dans la lyrique médiévale des troubadours à leurs avatars modernes. L’auteur y discerne autant de figures tutélaires, voire « castratrices », de l’homme en cours d’initiation dans les œuvres modernes de la mouvance « latine », du Félibrige à l’Italie et jusqu’à Proust, où son regard pénétrant traque l’une des grandes « diablesses » du Second Empire et de l’indépendance italienne... Nul ne se perd sans se retrouver enrichi dans cette forêt d’érudition aux tours et détours malicieux, empreints d’une superbe élégance intellectuelle.
Cahier 2020 | 978-2-916622-18-7, 18 €
Ventadour renaît matériellement. La cristallisation des ruines laisse entrevoir la fin de la dégradation des vestiges ; du même coup, apparaissent des aspects cachés de l’enceinte défensive qui relancent l’intérêt des archéologues. Ventadour renaît aussi dans l’esprit et l’imaginaire. Les thèses artistiques reviennent au premier plan : les troubadours, appuyés sur leur dimension culturelle internationale et les convergences européennes, dictent leur thématique touristique ; l’architecture romano-gothique comme l’art de Contre Réforme, sont illustrés par de beaux livres ; la période marquante des guerres de religion et de la Renaissance catholique dont les Ventadour furent des protagonistes centraux, émerge de l’oubli. Apparaît plus clairement la densité culturelle et artistique investie par l’histoire en ces lieux, et motive un nouvel intérêt du public. Au même moment, l’initiative locale s’arc-boute sur ce patrimoine. Il était temps qu’acteurs, promoteurs et bénéficiaires de cette évolution se réunissent pour tenter de formuler ensemble les raisons et les perspectives de l’entreprise. Quel patrimoine bâti, quel héritage artistique ou intellectuel rendent légitime un tel effort ? Archéologues, historiens, écrivains, voire maîtres spirituels, peuvent l’expliquer à leur façon. Vers l’avenir, quelles attentes justifient, au-delà de la protection, une mise en valeur dynamique du site ? Ce cahier est une petite bible pour action à venir.
Livret-guide illustré | 978-2-916622-17-0, 9,50 €
Olivier Payrat, compositeur et instrumentiste, invité à chanter des Noëls limousins en Wallonie, a enrichi son répertoire de Nadalons pour nous offrir ce recueil. Ces chants populaires en occitan et en français ont été collectés en Corrèze, Dordogne et nord du Lot (milieu XIXe - début XXe siècle). Ils sont ici choisis et arrangés pour être interprétés par tous. Dans sa gracieuse simplicité, ses phrases musicales et ses paroles, la pastorale cantilène reflète l’âme spontanée de la société paysanne du XVIIIe siècle où elle puise son origine. Un enregistrement sonore accompagne et prolonge la lecture de ce livret, de Noëls en Noëls.
Livret-guide illustré | 978-2-916622-06-4, 8 €
Seule paroisse à avoir donné le baptême à deux papes, Rosiers d’Égletons portait dès l’origine inscrit dans son sanctuaire le signe de la croix bénédictine. Elle en garde souvenir et offre au visiteur comme autant de roses de son blason, les échos du siècle étonnant ou l’église, sous Clément VI, Innocent VI et Grégoire XI, était devenue « une, sainte, catholique, et... limousine ».
Livret-guide illustré | 978-2-916622-16-3, 9,50 €
L’église du Moustier, bâtie pour un prieuré clunisien fondé par le vicomte èbles Ier de Ventadour aux xième siècle, garde les souvenirs de la vie monastique, l’empreinte d’une prestigieuse famille seigneuriale et la mémoire de la paroisse rassemblant le peuple alentour. En parcourant cet édifice de style roman limousin, on y suit pas à pas les péripéties d’une longue histoire.
Histoire | 978-2-916622-19-4, 39 €
Insatiable curieux de ce pays de Bort-les-Orgues dont il est familier depuis toujours, l’occitaniste Jean-Pierre Lacombe a recueilli, des décennies durant, mots, expressions, proverbes... Une quête de la langue d’oc devenue urgente avec la raréfaction des locuteurs. Le pays de Bort, terre d’oc recèle nombre de trésors : étude fouillée du parler local, recensement des noms de maisons, petites histoires drôles ou moins drôles, contes, etc. Sans oublier l’analyse en profondeur des noms de lieux incluant une quantité considérable de microtoponymes, c’est tout l’eime, l’esprit, la profondeur d’âme, la force de vie de l’antique culture de ces lieux qui s’offre au monde, en se raccrochant souvent à l’Histoire. Ce livre démontre qu’il est encore possible et souhaitable, sur un petit territoire, de rassembler une grande partie de la culture occitane locale pour la faire découvrir et apprécier non seulement chez elle, mais aussi en chaque lieu du pays d’oc. Cette étude fouillée illustre en effet l’étroite proximité du parler et de la culture du pays de Bort avec les autres contrées du Limousin et de l’Auvergne. Au-delà, elle intéressera anthropologues, linguistes, philologues, historiens ou simples amoureux de l’Occitanie. Le CD qui accompagne ce livre est voulu comme la face charnelle de l’écrit, tant il allait de soi qu’à parler d’une langue et d’un monde, il fallait aussi entendre cette langue parler de son monde.
150 recettes Limousines | 978-2-9528332-0-2, 23 €
« Au fond du Bas-Limousin, près de Ventadour, Françoise et Luc de Goustine nous invitent à la table de la Marieta, solide paysanne du siècle dernier… Le Topin de la Marieta – prononcez toupi ! – nous livre les secrets de la bonne cuisine en Limousin. » Point de Vue et Images du Monde – Philippe Delorme. « Un retour aux recettes de jadis avec Françoise, Luc de Goustine… et la Marieta. Ceux qui se posent des questions sur le menu de leurs réveillons ou leurs repas de fête devraient bien consulter cet ouvrage qui leur en propose de plus savoureuses les unes que les autres. » La Montagne, Michel Peyramaure. Un ouvrage revigorant, qui sent bon la France de toujours, et sait ne pas séparer la cuisine de son contexte historique, social et culturel. Une grande bouffée d’oxygène et de gourmandise. Le Figaro – Jean-Marie Boelle.
Histoire | 978-2-916622-10-1, 27 €
Fin juillet 1789, une peur panique déferle en Limousin jusqu’au piémont d’Auvergne. A deux pas de Saint-Angel, un officier à la retraite rassemble une petite troupe de paysans pour voler au secours de la ville. Arrêté comme brigand « aristocrate », il n’échappe à l’exécution sommaire que pour être jeté en prison avec huit compagnons. A Limoges, les juges paralysés par l’émotion populaire attendront une délibération de l'Assemblée nationale pour rendre ces infortunés à leurs foyers. Leur aventure, illustrative de la « Grande Peur de 1789 », fera dès lors l’objet d’interprétations divergentes. Anodin quiproquo ? Complot ? Ou réplique « montagnarde » à la prise de la Bastille et coup d'envoi rural à la Révolution ? Aujourd’hui, l’historien rouvre l’enquête. Il parcourt les lieux inchangés, les archives, la mémoire des familles, interroge les finesses de ce micro-terroir exemplaire pour ses ardeurs révolutionnaires et ses fidélités traditionnelles : Ussel, Meymac, Neuvic, Égletons, Chirac… Quelles circonstances politiques et personnelles ont donc projeté ces hommes dans le rôle de boucs émissaires et traqué l’un d’eux jusqu’en Moravie ? A travers François de Douhet, seigneur « féodal », adepte des sciences et capitaine de dragons, son caractère et le passé de sa maison, défilent en cette fin de XVIIIe siècle en Bas-Limousin, châtelains, robins, prêtres, moines, bourgeois, artisans, paysans dont les clans et clientèles s'affrontent déjà politiquement, bien avant l'activation patriotique, religieuse ou royaliste des fièvres révolutionnaires. A leur « minute de vérité », les voilà emportés par la Peur, météore et moteur paradoxal de l’histoire humaine.